Un chapitre pour patienter un peu..
Étant donné qu'en ce moment je me concentre sur deux assez gros livres, donc forcément un peu plus long à lire, je n'ai pas de chronique à vous proposer. Mais ça va arriver courant janvier !
Néanmoins, je vous poste aujourd'hui le chapitre 1 de ma fanfiction Harry Potter dont je vous avait parlé il y a quelques mois.
J'espère que cela vous donnera envie de lire la suite, et de m'envoyer des petits messages pour me donner votre avis !
Je vous embrasse très fort, on se retrouve bientôt dans un nouvel article !
Auteur: Apocalypticodramatique & Petitemomo
Rating: M (vous êtes prévenus)
Pairing: HP/DM, âmes sensibles s'abstenir
Disclaimer: Les persos appartiennent à J.K Rowling, je ne fait que les utiliser pour arriver à mes fins
La lune baignait la tour d'astronomie dans une douce clarté quand Draco pénétra dans la salle circulaire. C'était une pièce ouverte, où seul le toit empêchait la neige de tomber sur le sol. Des instruments étranges et dont il n'était même pas certain de leur utilité trônaient un peu partout autour de lui. La salle se situait dans la plus haute tour du château. Draco avait pris l'habitude de faire de petites balades nocturnes, afin de se retrouver seul avec lui-même et de réfléchir à la montagne de problèmes qui s'imposaient à lui. La tour d'astronomie était devenue un de ses repères préférés. Personne ne venait l'embêter, et Rusard n'aurait jamais le courage de monter jusqu'ici. Il fallait juste faire attention à Miss Teigne.
Le blond arrivait donc essoufflé, faisant des ronds de fumée opaque, la respiration haletante. Il s'appuya sur la rambarde et admira le paysage. Devant lui s'étendait la forêt interdite, avec ses centaines de conifères endormis dans la neige. La vue était à couper le souffle.
Draco était dans sa dernière année d'étude à Pouddlard. C'était un brillant sorcier qui excellait dans l'art de jeter des sorts. Il devait aujourd'hui faire face à un dilemme. Une boule se nouait dans son ventre rien que d'y penser. Qu'allait-il faire après Pouddlard? Son père souhaitait le voir intégrer le Ministère de la Magie dans un poste prestigieux, mais il avait conscience que cela serait difficile, pour ne pas dire impossible... Cette idée n'était pas pour lui déplaire, pourtant il nourrissait l'envie depuis quelques temps de redorer le blason familiale et de faire connaître le nom de Malefoy dans le monde moldu. Oui, il voulait travailler dans la finance. Bâtir un empire Malefoyesque lui était apparu comme un devoir à accomplir. Le tout était de convaincre ses parents. Ces derniers avaient toujours eu un profond mépris pour les sans-pouvoirs. Lui-même partageait leurs convictions, mais maintenant que la guerre s'était achevée, il était impératif qu'il sauve sa famille. Dorénavant, c'était devenu impossible d'avoir un avenir dans le monde sorcier quand on s'appelait Malefoy.
Après la mort de Vous-savez-qui, son père, Lucius, avait été enfermé à Azkaban, puis jugé. Après des mois d'enfer, il avait enfin été libéré. Cependant, la famille Malefoy était surveillée de très près, et leur champs d'action était devenu extrêmement limité. Son père ne travaillait plus au Ministère. Après tout, il avait été jugé pour haute trahison. Dorénavant ils n'avaient plus la possibilité de toucher leur argent accumulé depuis des générations. Tout le pactole était scellé et précieusement gardé dans un coffre à Gringotts. Ils n'étaient pas pauvres, mais plus aucun excès ne leur était permis. Adieu les places à côté de la loge du Ministre pendant les matchs de Quidditch, adieu les galas de charité mondains entre Sangs Purs et les soirées luxueuses organisées au Manoir. L'heure était à la sobriété et à la discrétion.
Mais s'en était assez. Draco n'en pouvait plus de vivre reclus, apeuré à l'idée que le monde sorcier le voyait comme un criminel. Même si son père avait été le principal accusé, il était aussi devenu le mouton noir. Chaque regard posé sur lui était teinté de dégoût et de rancœur. Pourtant, jamais il n'avait juré fidélité au Sorcier Noir, ni n'avait tué en son nom. Il n'avait pas trouvé le courage. C'était Severus qui avait agit pour lui afin qu'il soit épargné car s'il n'avait pas tué Dumbledore, il était certain que Celui-dont-on-ne-veut-plus-prononcer-le-nom l'aurait exécuté sans hésiter une seconde. Quel monstre était-il pour vouloir tuer ses congénères ? Il détestait les sangs de bourbe, les cracmols, et les moldus. Mais jamais il n'aurait voulu les tuer. Même s'il prenait parfois plaisir à torturer, insulter et humilier ses petits camarades, il n'était pas non plus un tueur sanguinaire. Un sale petit con en somme. Le Ministère de la Magie l'avait finalement jugé innocent, le laissant finir ses études à Pouddlard.
Tout ce qui lui arrivait était à cause de Potter. Il s'était alors juré de venger sa famille en le détruisant. Bien sûr, tout ceci serait fait avec la plus grande discrétion. Il ne fallait pas que l'on sache qu'il était derrière tout ça, sinon c'était au revoir la liberté et les projets d'avenir et bonjour Azkaban.
Le vent passait entre ses mèches blondes. Il ferma les yeux et goûta au doux silence que lui procurait la nuit. Il resta encore quelques minutes à se délecter de la fraîcheur de l'hiver, puis ouvrit les yeux et décida qu'il était temps de repartir se coucher dans son dortoir. Une fois arrivé dans les cachots servant de salle commune, il prit l'escalier qui semblait s'enfoncer dans les profondeurs de la Terre, puis se dévêtit avant de finir par sombrer dans un sommeil agité.
XxXxXxXxXx
Harry était en cours d'Histoire de la magie, aux côtés de Ron et d'Hermione. Certaines choses restaient inchangées à Pouddlard, comme le fait que leur professeur était un fantôme qui enseignait depuis des décennies et que ses cours étaient toujours aussi soporifiques.
La guerre s'était achevée et Voldemort était enfin parti. Les épreuves qu'Harry subissait depuis des années venaient de prendre fin. Une fois la guerre terminée, il avait ressenti un soulagement sans nom. Ils étaient Libre. Il avait vengé sa mère et son père, Sirius, ainsi que tous les membre de l'Ordre et les parents de Neville. Certains Mangemorts avaient réussit à s'enfuir, mais il n'en restait plus qu'une poignée, et les autres avaient été jugés puis emprisonnés. Enfin, presque tous... Lucius entre autre avait été épargné par le Ministère. Il s'était lâchement rendu, n'hésitant pas à dénoncer ses complices afin d'alléger sa peine. Il avait été un lâche jusqu'au bout. Rien de bien étonnant.
Mais que le Ministère autorise Malefoy à revenir à Pouddlard l'avait mis en rogne. Cette sale petite fouine ne méritait pas sa place au sein de l'école. Il était un fils de Mangemort, presque un Mangemort lui-même. S'il n'avait pas été là, Dumbledore serait en vie !
Harry l'avait épargné lors de la Grande Bataille et il lui arrivait parfois de regretter son geste de pitié. Mais maintenant qu'il était revenu, il était mit à l'écart, et à chaque fois qu'on le voyait déambuler dans les couloirs, on pouvait entendre des murmures et des rumeurs à son propos. Il était seul et c'était justice. Bien sûr il restait très admiré par les Serpentards, et était encore trop souvent craint par des élèves d'autres Maisons. Malefoy avait cette prestance aristocratique agaçante, qui inspirait un certain respect. Mais cet air hautain et suffisant sur son visage était horripilant. Jamais il ne faisait tomber son masque de parfait petit Sang-Pur ?!
En revanche, Harry était devenu l'un des sorciers les plus respectés. Voir Malefoy se faire humilier le faisait jubiler. Il avait le don de faire ressortir tout ce qu'il y avait de plus mauvais en lui.
Attendez, mais pourquoi pensait-il à ce crétin alors qu'il était entouré de ses meilleurs amis et que tout allait merveilleusement bien? Il chassa alors le blond de ses pensées, et trempa sa plume dans l'encrier afin de prendre quelques notes sur ce que racontait le professeur Binns. Ah oui, les années 1637 et l'établissement du Code de Conduite des Loups-Garous...
Non, Harry n'arrivait définitivement pas à se concentrer sur son cours.
XxXxXxXxXx
« Ainsi, je vous demanderai à tous de m'apporter une autorisation de vos parents ou tuteurs le plus vite possible. Vendredi prochain, dernier délais » déclara le Professeur Mcgonagall.
Harry, Ron et Hermione poussèrent un petit cri de joie étouffé. Ils allaient enfin pouvoir aller à Pré-au-lard. Cette fois ce serait sans sa cape d’invisibilité.
Aujourd'hui, sa situation avait changée. Il était légalement majeur et de ce fait il pouvait prendre toutes les décisions le concernant. Les Dursleys n'avaient plus aucun impact sur sa vie. Le Professeur Mcgonagall veillait évidement à ce qu'il ne prenne pas de décision irréfléchie. Elle gardait toujours un œil sur lui depuis la mort de Dumbledore.
Quand Harry n'était pas à Pouddlard ou au Terrier avec les Weasleys, il vivait au Square Grimmaurd. C'était devenu sa maison. C'était la première fois qu'il avait un véritable chez soi. Il aurait aimé y vivre avec son parrain... Oui, l'absence de Sirius le faisait terriblement souffrir. La guerre avait détruit de nombreuses familles. Et la seule qui restait à Harry était les Weasleys. Sans eux, il ne sait pas ce qu'il serait devenu à l'heure actuelle. Ils étaient devenus un pilier dans sa vie. Mme Weasley, plus particulièrement, s'était montrée très avenante à son égard. Ce devait être une manière de soigner sa souffrance depuis la mort de Fred. George quant à lui était inconsolable. Depuis le décès de son jumeaux, il était devenu taciturne et s'était renfermé sur lui-même. Son humeur pesait sur la maison. Il s'en remettrait probablement un jour. Son état s'était tout de même un peu amélioré au fur à mesure des mois. Il arrivait à manger maintenant, et parfois il sortait avec ses frères pour voler. Mais jamais sans grand enthousiasme. Harry lui apportait beaucoup de réconfort. Il comprenait sa solitude et la souffrance qu'engendrait la disparition d'un être aussi cher... La perte d'une personne qui représentait tout pour soi, et sans qui on ne se voyait pas continuer à vivre.
Pendant qu'Harry remuait ses mornes pensées, le trio d'or remonta dans la salle commune des Gryffondors tout en planifiant leur programme de cette journée à venir. Ils commenceraient par une orgie de bonbons chez Honeydukes puis iraient au Trois Balais pour aller boire une bièreaubeurre en se réchauffant près de la cheminée. Ils termineraient probablement cette merveilleuse journée pompettes et joyeux. A ces pensées, Harry se sentit un peu mieux et il se blottit plus confortablement dans le canapé douillet, entre Hermione qui était plongé dans un livre, et Ron qui jouait au échecs façon sorcier.
XxXxXxXxXx
Au même moment Draco projetait les même plans. Une journée entre amis -entre Serpentards- à grignoter des sucreries et boire des bières lui ferait le plus grand bien. Rien de bien original, c'était le programme de tous les élèves de Pouddlard qui comptaient aller à Pré-au-lard. Les Trois Balais avaient fini par réserver et aménager une partie de la salle pour les élèves de l'école de magie. Plus les années passaient, plus ils avaient du monde. Le récent retour de Vous-savez-qui avait dû déclencher une vague de magie dans le monde moldu et beaucoup avaient découvert leurs pouvoirs. Pouddlard était devenu tellement fréquenté que certains élèves devaient être redirigés vers d'autres écoles.
Tous les élèves convergeaient dans la Grande Salle avec gaieté pour le repas du soir. Les rouges et or prirent place à l’extrémité gauche de la salle, tandis que les verts et argent s'asseyaient à l'opposé.
Le professeur Mcgonagall faisait face à tout ces visages affamés devant leurs assiettes encore vides. Elle se leva, attirant l'attention de toute la salle.
« Vous n'êtes pas sans savoir que chaque année se tient la coupe des Quatre Maisons. Je vous rappelle que vous pouvez gagner des points pour votre Maison en travaillant et participant régulièrement en classe. Vous pouvez également en faire perdre en étant absent.» Elle fixa sévèrement les trois gryffondors qui ne purent s'empêcher de sourire.
«Néanmoins, il y a une autre solution pour gagner des points. Cette année comme toutes les précédentes se tiendra un tournoi de Quidditch. Je vous invite d’ores et déjà à aller voir le capitaine d'équipe de votre Maison afin de postuler pour le poste qui vous intéresse. Les membres des équipes des années passées devront également repasser les tests. » Son regard s'attarda plus rétrécissement vers Harry cette fois, qui savait combien elle comptait sur lui pour gagner le tournoi cette année et leur apporter un maximum de points pour la Coupe.
« Les tests auront lieu dans une semaine, je vous conseille donc de vous dépêcher.» Puis elle frappa deux fois dans ses mains, prit place sur son siège et les mets apparurent sur la table. Petits pois à la menthe, poulet rôti, yorkshire pudding, haricots rouges et saucisses fumées mirent en appétit toute la salle. Les elfes s'étaient surpassés ce soir.
Une sorte d'effervescence apparut autour d'Harry. Tous lui jetaient de petits regards, guettant une réaction afin de savoir s'il avait déjà une idée de l'équipe de cette année. Car non seulement Harry était le meilleur attrapeur des quatre Maisons, mais il était aussi devenu le capitaine d'équipe après le départ d'Olivier. C'était un très grand honneur qui lui était fait, et maintenant que Voldemort était décédé, il pouvait enfin s'adonner à ses passions. Il était bien décidé à remporter une nouvelle fois le tournoi et la Coupe. Ron conserverait probablement son rôle de gardien. Il n'avait pas encore d'idée pour les autres joueurs. L'ancienne équipe était principalement formée d'élèves de septième année et tous avaient obtenu leur diplôme. Il ne restait finalement que son meilleur ami et lui.
La semaine passa très vite. De nombreux gryffondors étaient venus le voir afin de candidater pour tel ou tel rôle au sein de l'équipe. Certains convoitaient le rôle d'attrapeur, mais aucun bien sûr n'avait l'audace de l'affronter. Le poste qui avait le plus été demandé était gardien. Suivi des batteurs puis des poursuiveurs.
Le grand jour était donc arrivé.
Le soleil se levait au loin, illuminant le terrain encore mouillé de la rosée matinale. Chaudement habillé, Harry se tenait au centre, prêt à faire face à tous les regards de ses camarades. Il commença par auditionner les batteurs. Ce fut rapide, et sans surprise c'étaient Coote Ritchie et Seamus qui avaient hérité du poste. Le choix des poursuiveurs avait été un peu plus ardu. Krike Andrew, Neville et Demelza Robbins avaient finalement été retenus. Et Ron restait le gardien, s'étant totalement surpassé pendant son test. Il était indéniablement un excellent gardien, peut-être même meilleur qu'Olivier.
Une fois les résultats donnés, tous se dirigèrent vers la sortie, croisant par la même occasion l'équipe suivante. Une marée d'élèves habillés en vert et argent débarquèrent sur le terrain.
La tension monta légèrement et une aura des plus désagréable apparut quand Harry et Draco se croisèrent. La haine que chacun éprouvait pour l'autre était palpable.
« Une équipe minable Potter, au moins la victoire est assurée pour les Serpentards. Allez, soyez gentil et laissez la place à de vrais joueurs. »
« Tu penses peut-être que tu me fais peur, mais j'ai entièrement confiance en mon équipe. La tête que tu feras quand on vous écrasera sera ma plus belle récompense, tu peux me croire.» dit-il tout en ponctuant sa phrase d'un sourire triomphant. Ça l'amusait de l'emmerder? Soit, mais qu'il ne le pousse pas trop. Face à lui, Harry n'avait plus tout son self-control.
« C'est ce que nous verrons Potter. » Un profond dégoût apparut sur son visage quand il frôla Harry, et il dû faire appel à toute sa bonne volonté pour ne pas l'attraper par le col et lui briser chaque côte une par une. Ou lui casser les rotules. Difficile de chevaucher un balais quand on n'arrive plus à respirer et se tenir debout.
Il continua à avancer vers le centre du terrain et ouvrit la malle qui contenait toutes les balles. Draco était lui aussi capitaine et attrapeur. A croire qu'ils allaient être en compétition jusqu'à la fin de leurs jours.
Il hurla quelques ordres et tous se réunirent autour de lui. Les épreuves commencèrent et deux heures plus tard l'équipe était formée. Il était certain que la victoire était pour eux. La chance ne serait pas toujours du côté du brun.
Il instaura des séances d’entraînement très intensives. Draco faisait preuve d'autorité et de fermeté. Il était très charismatique quand il dirigeait son équipe. Sa silhouette trônait fièrement au milieu de ses compagnons quand ils volaient. C'était un capitaine respecté et admiré par les Serpentards. Ils n'avaient pas eu un membre aussi investi et doué depuis des années. Ses prédécesseurs étaient tous de grosses brutes qui utilisaient la force et l'intimidation afin de gagner leurs matchs. Pour lui, il était hors de question d'utiliser ces méthodes moyenâgeuses. Il gagnerait loyalement, et alors il pourrait admirer le visage déconfit de son éternel ennemi. Une humiliation dans les règles de l'art. Le soir des entraînements, dans son lit, le blond avait l'impression d'être encore sur son balais tant ses jambes étaient douloureuses et engourdies. Sans parler de sa voix qui déraillait sans cesse à force de crier ses ordres et ses commentaires.
Il adorait voler. C'était la seule chose agréable qui lui restait en ce bas monde. C'était la raison de son investissement. Sans compter l'envie de réduire Harry à un capitaine minable et incompétent.
Ce fut à nouveau le professeur Mcgonagall qui annonça le premier match. Il aurait lieu dans deux semaines entre les Gryffondors et les Serpentards. Une lueur malicieuse brillait dans ses yeux lorsqu'elle l'annonça. Tous attendaient le match avec impatience. Chacun avait choisi l'équipe qu'il voulait soutenir. Beaucoup étaient pour Gryffondor, mais un certain nombre soutenait les serpents. Les forces étaient assez équilibrées et personnes ne savait qui sortirait victorieux. Ce serait un match dont on se souviendrait longtemps, les deux équipes en étaient sûres. Et toutes deux redoublèrent d'efforts lors des entraînements précédent le match.
XxXxXxXxXx
Vint le jour tant attendu. Le soleil était bas et la température l'était tout autant. Il ne devait pas faire plus de un ou deux degrés. Le match se jouerait sur la rapidité des attrapeurs à trouver le vif d'or. Les équipes ne tiendraient pas longtemps sous un froid pareil. Tous avaient revêtu leur tenue. Serpentards comme Gryffondors avaient mis leurs pantalons, surmontés de cuissardes protégeant leurs jambes des choques trop violents avec les cognards. Un plastron en cuir leur couvrait le torse, ainsi qu'un casque particulièrement rembourré pour les protéger des coups et du froid mordant. Pour parfaire tout cela, une paire de gants fourrés en peau de dragon. Le tout aux couleurs de leur Maison respective.
Mme Bibine se tenait au centre du terrain et tout Pouddlard avait pris place dans les gradins. Élèves et professeurs, personne ne manquait à l'appel. C'était Michael Corner qui commenterait le match. La pression montait dans les coulisses. Un sifflement retentit dans tout le terrain. C'était le signal. Les deux équipes sortirent de leurs vestiaires respectifs et se dirigèrent vers Mme Bibine. Celle-ci leur fit le speech habituel de début de match. Harry fixait Draco avec une expression féroce. Le Quidditch était son exutoire et il était hors de question qu'il se fasse battre par ce crétin égocentrique. Chacun prit place sur son balais et s'envola au deuxième coup de sifflet. Très vite les cognards commencèrent à passer près des joueurs. Trop près. Neville s'en était rapidement prit un en pleine poitrine. Le souffle coupé pendant quelques instants, il reprit rapidement ses esprits et ne se laissa plus déstabiliser. C'était son premier match et jouer contre les Serpentard avait tout de même quelque chose d'intimidant. Il n'était évidement plus le petit garçon de première année qui se laissait pétrifier par surprise au détour d'un couloir, mais c'était une grande première pour beaucoup d'entre eux. Et Harry voyait bien qu'il en était de même dans l'équipe adverse. Ron exécuta un magnifique double huit* pour repousser le souaffle qui arrivait à toute vitesse vers les buts. Le Quidditch avait quelque chose d'animal, de primitif. C'était exaltant et le cœur d'Harry battait à mille à l'heure. Il guettait le terrain, les gradins, et observait attentivement son adversaire. La moindre petite réaction, le moindre geste pouvait indiquer qu'il avait repéré le vif d'or. Pas plus gros qu'une noix, et d'une vitesse incroyable, il était très difficile de l'apercevoir.
La partie avait commencé depuis presque cinquante minutes et il n'avait toujours rien repéré. A croire que le vif d'or voulait les faire poireauter et se moquer d'eux. Il volait autour de Ron quand celui-ci commença à lui faire part de son inquiétude.
« Toujours pas? » Harry fit signe que non. Il commençait à s'impatienter sévèrement.
« Vieux, je veux pas t'inquiéter, mais ils s'en sortent plutôt bien en face. On commence à geler, et à fatiguer. On ne gardera pas l'avantage plus d'une demi-heure, tu peux me croire. J'ai l'impression d'être face à des trolls, ils sont inépuisables.»
Ritchie et Seamus tentaient de fatiguer l'équipe adverse en faisant des figures complexes, mais malgré leur endurance, ils commençaient également à avoir des difficultés à tenir le rythme. Harry jeta un œil à l'attrapeur de l'autre côté du terrain. Il semblait lassé lui aussi d'attendre un signe de la petite balle dorée. Puis Harry la vit enfin. Elle était là, derrière Malefoy. Lui-même ne s'en était pas rendu compte. Le tout était de garder son calme et ne pas l'alarmer. Il allait tenter une approche. Doucement, il dirigea son balais à l'autre bout du terrain et lança une phrase afin de le distraire.
« Alors Malefoy, on se sent un peu moins confiant ? Ça doit bien faire une heure que tu tournes en rond, t'en as pas marre de ne rien faire pour aider ton équipe ? » C'était une question rhétorique stupide et sans intérêt. Il n'avait pas trouvé mieux. Il s'approchait alors peu à peu de lui quand son ennemi comprit ce qu'il tentait. Alors qu'il s'apprêtait à répondre, il aperçu une lumière dorée voleter derrière lui. Sans se faire attendre il la suivit et piqua vers le sol aussi vite qu'il le pouvait. Harry fit de même, se concentrant sur son objectif. Des voix s'élevèrent dans les gradins. Les supporters s'agitaient. Ils avaient bien compris que le vif d'or avait été repéré. C'était le moment qu'Harry attendait depuis des mois. Il allait leur montrer ce qu'il avait dans le ventre.
XxXxXxXxXx
Quand Harry s'était approché de lui, Malefoy n'avait pas compris immédiatement ce qu'il lui voulait. Mais très vite il avait entendu quelque chose derrière lui. Un bruissement presque imperceptible. Potter avait dû repérer le vif d'or et tentait de se rapprocher de lui en faisant diversion -une diversion minable soit dit en passant-. Il fonça sur la balle dorée, suivi de l'autre attrapeur. Il ne pensait plus qu'à faire gagner son équipe. L'attention était sur eux. C'était comme si le monde s'était mit en pause un instant. Puis tout s'accéléra d'un coup. Le vif d'or remonta brusquement, puis vira à droite en direction des gradins des professeurs. Sans hésiter un instant, il fit remonter son balais et suivit la trajectoire de la balle. Potter n'était qu'à quelques centimètres derrière lui. Draco savait parfaitement ce qu'il avait à faire. Soudain, un cognard apparut en face de lui. Derrière lui, il se doutait que son adversaire ne pouvait pas voir ce qui leur arrivait droit dessus. Le blond se pencha sur son balais et descendit d'un mètre, évitant le cognard de justesse, qui en revanche ne loupa pas Harry. La vitesse de la balle et celle de son balais le firent tomber. C'est alors qu'à quelques mètres de la tribune où se trouvaient les Serpentards, Draco saisit le vif d'or entre ses doigts. La paume de sa main tenait fermement la petite boule dorée. Les larmes lui montèrent aux yeux et dans un geste triomphal, il fit un looping arrière avec son balais et fonça vers le sol. Toute son équipe l'acclamait autour de lui. C'était la folie dans les gradins. Des hurlements de joie retentissaient partout, couvrant les cris d'indignation des gryffons. Quand il mit un pied par terre il chancela un instant et présenta le vif d'or à Mme Bibine qui accorda la victoire aux Serpentards. Il aurait voulu narguer Potter, lui mettre le fait accompli sous les yeux et lui rappeler à quel point il était minable et insignifiant, mais ce dernier était tombé dans les pommes. La chute avait été très violente. Des médicomages le transportaient déjà à l'infirmerie.
Ce soir, Draco passerait une bonne soirée en compagnie de ses amis. Pour la première fois depuis longtemps, il était fier de lui. Et pour la première fois de l'année, quelques Poufsouffles et Serdaigles venaient le féliciter. Il avait été majestueux. Draco venait de regagner un peu d'estime parmi les élèves des autres Maisons.
Quand il alla se coucher, il ne se rappela pas du nombre de verres de whisky pur feu avalés, ni des phrases d'admiration que tous lui lançaient, ni même du baiser qu'il avait échangé avec Pansy. Il ne songeait qu'à sa victoire et la tête que ferait Potter demain quand il apprendrait sa cuisante défaite.
A suivre...
*double huit: figure où le gardien serpente très rapidement entre les trois buts pour repousser le souffle.
Néanmoins, je vous poste aujourd'hui le chapitre 1 de ma fanfiction Harry Potter dont je vous avait parlé il y a quelques mois.
J'espère que cela vous donnera envie de lire la suite, et de m'envoyer des petits messages pour me donner votre avis !
Je vous embrasse très fort, on se retrouve bientôt dans un nouvel article !
Fanfic disponible sur Fanfiction.net au nom de Douce Vengeance
Auteur: Apocalypticodramatique & Petitemomo
Rating: M (vous êtes prévenus)
Pairing: HP/DM, âmes sensibles s'abstenir
Disclaimer: Les persos appartiennent à J.K Rowling, je ne fait que les utiliser pour arriver à mes fins
Chapitre 1: Première confrontation
La lune baignait la tour d'astronomie dans une douce clarté quand Draco pénétra dans la salle circulaire. C'était une pièce ouverte, où seul le toit empêchait la neige de tomber sur le sol. Des instruments étranges et dont il n'était même pas certain de leur utilité trônaient un peu partout autour de lui. La salle se situait dans la plus haute tour du château. Draco avait pris l'habitude de faire de petites balades nocturnes, afin de se retrouver seul avec lui-même et de réfléchir à la montagne de problèmes qui s'imposaient à lui. La tour d'astronomie était devenue un de ses repères préférés. Personne ne venait l'embêter, et Rusard n'aurait jamais le courage de monter jusqu'ici. Il fallait juste faire attention à Miss Teigne.
Le blond arrivait donc essoufflé, faisant des ronds de fumée opaque, la respiration haletante. Il s'appuya sur la rambarde et admira le paysage. Devant lui s'étendait la forêt interdite, avec ses centaines de conifères endormis dans la neige. La vue était à couper le souffle.
Draco était dans sa dernière année d'étude à Pouddlard. C'était un brillant sorcier qui excellait dans l'art de jeter des sorts. Il devait aujourd'hui faire face à un dilemme. Une boule se nouait dans son ventre rien que d'y penser. Qu'allait-il faire après Pouddlard? Son père souhaitait le voir intégrer le Ministère de la Magie dans un poste prestigieux, mais il avait conscience que cela serait difficile, pour ne pas dire impossible... Cette idée n'était pas pour lui déplaire, pourtant il nourrissait l'envie depuis quelques temps de redorer le blason familiale et de faire connaître le nom de Malefoy dans le monde moldu. Oui, il voulait travailler dans la finance. Bâtir un empire Malefoyesque lui était apparu comme un devoir à accomplir. Le tout était de convaincre ses parents. Ces derniers avaient toujours eu un profond mépris pour les sans-pouvoirs. Lui-même partageait leurs convictions, mais maintenant que la guerre s'était achevée, il était impératif qu'il sauve sa famille. Dorénavant, c'était devenu impossible d'avoir un avenir dans le monde sorcier quand on s'appelait Malefoy.
Après la mort de Vous-savez-qui, son père, Lucius, avait été enfermé à Azkaban, puis jugé. Après des mois d'enfer, il avait enfin été libéré. Cependant, la famille Malefoy était surveillée de très près, et leur champs d'action était devenu extrêmement limité. Son père ne travaillait plus au Ministère. Après tout, il avait été jugé pour haute trahison. Dorénavant ils n'avaient plus la possibilité de toucher leur argent accumulé depuis des générations. Tout le pactole était scellé et précieusement gardé dans un coffre à Gringotts. Ils n'étaient pas pauvres, mais plus aucun excès ne leur était permis. Adieu les places à côté de la loge du Ministre pendant les matchs de Quidditch, adieu les galas de charité mondains entre Sangs Purs et les soirées luxueuses organisées au Manoir. L'heure était à la sobriété et à la discrétion.
Mais s'en était assez. Draco n'en pouvait plus de vivre reclus, apeuré à l'idée que le monde sorcier le voyait comme un criminel. Même si son père avait été le principal accusé, il était aussi devenu le mouton noir. Chaque regard posé sur lui était teinté de dégoût et de rancœur. Pourtant, jamais il n'avait juré fidélité au Sorcier Noir, ni n'avait tué en son nom. Il n'avait pas trouvé le courage. C'était Severus qui avait agit pour lui afin qu'il soit épargné car s'il n'avait pas tué Dumbledore, il était certain que Celui-dont-on-ne-veut-plus-prononcer-le-nom l'aurait exécuté sans hésiter une seconde. Quel monstre était-il pour vouloir tuer ses congénères ? Il détestait les sangs de bourbe, les cracmols, et les moldus. Mais jamais il n'aurait voulu les tuer. Même s'il prenait parfois plaisir à torturer, insulter et humilier ses petits camarades, il n'était pas non plus un tueur sanguinaire. Un sale petit con en somme. Le Ministère de la Magie l'avait finalement jugé innocent, le laissant finir ses études à Pouddlard.
Tout ce qui lui arrivait était à cause de Potter. Il s'était alors juré de venger sa famille en le détruisant. Bien sûr, tout ceci serait fait avec la plus grande discrétion. Il ne fallait pas que l'on sache qu'il était derrière tout ça, sinon c'était au revoir la liberté et les projets d'avenir et bonjour Azkaban.
Le vent passait entre ses mèches blondes. Il ferma les yeux et goûta au doux silence que lui procurait la nuit. Il resta encore quelques minutes à se délecter de la fraîcheur de l'hiver, puis ouvrit les yeux et décida qu'il était temps de repartir se coucher dans son dortoir. Une fois arrivé dans les cachots servant de salle commune, il prit l'escalier qui semblait s'enfoncer dans les profondeurs de la Terre, puis se dévêtit avant de finir par sombrer dans un sommeil agité.
XxXxXxXxXx
Harry était en cours d'Histoire de la magie, aux côtés de Ron et d'Hermione. Certaines choses restaient inchangées à Pouddlard, comme le fait que leur professeur était un fantôme qui enseignait depuis des décennies et que ses cours étaient toujours aussi soporifiques.
La guerre s'était achevée et Voldemort était enfin parti. Les épreuves qu'Harry subissait depuis des années venaient de prendre fin. Une fois la guerre terminée, il avait ressenti un soulagement sans nom. Ils étaient Libre. Il avait vengé sa mère et son père, Sirius, ainsi que tous les membre de l'Ordre et les parents de Neville. Certains Mangemorts avaient réussit à s'enfuir, mais il n'en restait plus qu'une poignée, et les autres avaient été jugés puis emprisonnés. Enfin, presque tous... Lucius entre autre avait été épargné par le Ministère. Il s'était lâchement rendu, n'hésitant pas à dénoncer ses complices afin d'alléger sa peine. Il avait été un lâche jusqu'au bout. Rien de bien étonnant.
Mais que le Ministère autorise Malefoy à revenir à Pouddlard l'avait mis en rogne. Cette sale petite fouine ne méritait pas sa place au sein de l'école. Il était un fils de Mangemort, presque un Mangemort lui-même. S'il n'avait pas été là, Dumbledore serait en vie !
Harry l'avait épargné lors de la Grande Bataille et il lui arrivait parfois de regretter son geste de pitié. Mais maintenant qu'il était revenu, il était mit à l'écart, et à chaque fois qu'on le voyait déambuler dans les couloirs, on pouvait entendre des murmures et des rumeurs à son propos. Il était seul et c'était justice. Bien sûr il restait très admiré par les Serpentards, et était encore trop souvent craint par des élèves d'autres Maisons. Malefoy avait cette prestance aristocratique agaçante, qui inspirait un certain respect. Mais cet air hautain et suffisant sur son visage était horripilant. Jamais il ne faisait tomber son masque de parfait petit Sang-Pur ?!
En revanche, Harry était devenu l'un des sorciers les plus respectés. Voir Malefoy se faire humilier le faisait jubiler. Il avait le don de faire ressortir tout ce qu'il y avait de plus mauvais en lui.
Attendez, mais pourquoi pensait-il à ce crétin alors qu'il était entouré de ses meilleurs amis et que tout allait merveilleusement bien? Il chassa alors le blond de ses pensées, et trempa sa plume dans l'encrier afin de prendre quelques notes sur ce que racontait le professeur Binns. Ah oui, les années 1637 et l'établissement du Code de Conduite des Loups-Garous...
Non, Harry n'arrivait définitivement pas à se concentrer sur son cours.
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« Ainsi, je vous demanderai à tous de m'apporter une autorisation de vos parents ou tuteurs le plus vite possible. Vendredi prochain, dernier délais » déclara le Professeur Mcgonagall.
Harry, Ron et Hermione poussèrent un petit cri de joie étouffé. Ils allaient enfin pouvoir aller à Pré-au-lard. Cette fois ce serait sans sa cape d’invisibilité.
Aujourd'hui, sa situation avait changée. Il était légalement majeur et de ce fait il pouvait prendre toutes les décisions le concernant. Les Dursleys n'avaient plus aucun impact sur sa vie. Le Professeur Mcgonagall veillait évidement à ce qu'il ne prenne pas de décision irréfléchie. Elle gardait toujours un œil sur lui depuis la mort de Dumbledore.
Quand Harry n'était pas à Pouddlard ou au Terrier avec les Weasleys, il vivait au Square Grimmaurd. C'était devenu sa maison. C'était la première fois qu'il avait un véritable chez soi. Il aurait aimé y vivre avec son parrain... Oui, l'absence de Sirius le faisait terriblement souffrir. La guerre avait détruit de nombreuses familles. Et la seule qui restait à Harry était les Weasleys. Sans eux, il ne sait pas ce qu'il serait devenu à l'heure actuelle. Ils étaient devenus un pilier dans sa vie. Mme Weasley, plus particulièrement, s'était montrée très avenante à son égard. Ce devait être une manière de soigner sa souffrance depuis la mort de Fred. George quant à lui était inconsolable. Depuis le décès de son jumeaux, il était devenu taciturne et s'était renfermé sur lui-même. Son humeur pesait sur la maison. Il s'en remettrait probablement un jour. Son état s'était tout de même un peu amélioré au fur à mesure des mois. Il arrivait à manger maintenant, et parfois il sortait avec ses frères pour voler. Mais jamais sans grand enthousiasme. Harry lui apportait beaucoup de réconfort. Il comprenait sa solitude et la souffrance qu'engendrait la disparition d'un être aussi cher... La perte d'une personne qui représentait tout pour soi, et sans qui on ne se voyait pas continuer à vivre.
Pendant qu'Harry remuait ses mornes pensées, le trio d'or remonta dans la salle commune des Gryffondors tout en planifiant leur programme de cette journée à venir. Ils commenceraient par une orgie de bonbons chez Honeydukes puis iraient au Trois Balais pour aller boire une bièreaubeurre en se réchauffant près de la cheminée. Ils termineraient probablement cette merveilleuse journée pompettes et joyeux. A ces pensées, Harry se sentit un peu mieux et il se blottit plus confortablement dans le canapé douillet, entre Hermione qui était plongé dans un livre, et Ron qui jouait au échecs façon sorcier.
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Au même moment Draco projetait les même plans. Une journée entre amis -entre Serpentards- à grignoter des sucreries et boire des bières lui ferait le plus grand bien. Rien de bien original, c'était le programme de tous les élèves de Pouddlard qui comptaient aller à Pré-au-lard. Les Trois Balais avaient fini par réserver et aménager une partie de la salle pour les élèves de l'école de magie. Plus les années passaient, plus ils avaient du monde. Le récent retour de Vous-savez-qui avait dû déclencher une vague de magie dans le monde moldu et beaucoup avaient découvert leurs pouvoirs. Pouddlard était devenu tellement fréquenté que certains élèves devaient être redirigés vers d'autres écoles.
Tous les élèves convergeaient dans la Grande Salle avec gaieté pour le repas du soir. Les rouges et or prirent place à l’extrémité gauche de la salle, tandis que les verts et argent s'asseyaient à l'opposé.
Le professeur Mcgonagall faisait face à tout ces visages affamés devant leurs assiettes encore vides. Elle se leva, attirant l'attention de toute la salle.
« Vous n'êtes pas sans savoir que chaque année se tient la coupe des Quatre Maisons. Je vous rappelle que vous pouvez gagner des points pour votre Maison en travaillant et participant régulièrement en classe. Vous pouvez également en faire perdre en étant absent.» Elle fixa sévèrement les trois gryffondors qui ne purent s'empêcher de sourire.
«Néanmoins, il y a une autre solution pour gagner des points. Cette année comme toutes les précédentes se tiendra un tournoi de Quidditch. Je vous invite d’ores et déjà à aller voir le capitaine d'équipe de votre Maison afin de postuler pour le poste qui vous intéresse. Les membres des équipes des années passées devront également repasser les tests. » Son regard s'attarda plus rétrécissement vers Harry cette fois, qui savait combien elle comptait sur lui pour gagner le tournoi cette année et leur apporter un maximum de points pour la Coupe.
« Les tests auront lieu dans une semaine, je vous conseille donc de vous dépêcher.» Puis elle frappa deux fois dans ses mains, prit place sur son siège et les mets apparurent sur la table. Petits pois à la menthe, poulet rôti, yorkshire pudding, haricots rouges et saucisses fumées mirent en appétit toute la salle. Les elfes s'étaient surpassés ce soir.
Une sorte d'effervescence apparut autour d'Harry. Tous lui jetaient de petits regards, guettant une réaction afin de savoir s'il avait déjà une idée de l'équipe de cette année. Car non seulement Harry était le meilleur attrapeur des quatre Maisons, mais il était aussi devenu le capitaine d'équipe après le départ d'Olivier. C'était un très grand honneur qui lui était fait, et maintenant que Voldemort était décédé, il pouvait enfin s'adonner à ses passions. Il était bien décidé à remporter une nouvelle fois le tournoi et la Coupe. Ron conserverait probablement son rôle de gardien. Il n'avait pas encore d'idée pour les autres joueurs. L'ancienne équipe était principalement formée d'élèves de septième année et tous avaient obtenu leur diplôme. Il ne restait finalement que son meilleur ami et lui.
La semaine passa très vite. De nombreux gryffondors étaient venus le voir afin de candidater pour tel ou tel rôle au sein de l'équipe. Certains convoitaient le rôle d'attrapeur, mais aucun bien sûr n'avait l'audace de l'affronter. Le poste qui avait le plus été demandé était gardien. Suivi des batteurs puis des poursuiveurs.
Le grand jour était donc arrivé.
Le soleil se levait au loin, illuminant le terrain encore mouillé de la rosée matinale. Chaudement habillé, Harry se tenait au centre, prêt à faire face à tous les regards de ses camarades. Il commença par auditionner les batteurs. Ce fut rapide, et sans surprise c'étaient Coote Ritchie et Seamus qui avaient hérité du poste. Le choix des poursuiveurs avait été un peu plus ardu. Krike Andrew, Neville et Demelza Robbins avaient finalement été retenus. Et Ron restait le gardien, s'étant totalement surpassé pendant son test. Il était indéniablement un excellent gardien, peut-être même meilleur qu'Olivier.
Une fois les résultats donnés, tous se dirigèrent vers la sortie, croisant par la même occasion l'équipe suivante. Une marée d'élèves habillés en vert et argent débarquèrent sur le terrain.
La tension monta légèrement et une aura des plus désagréable apparut quand Harry et Draco se croisèrent. La haine que chacun éprouvait pour l'autre était palpable.
« Une équipe minable Potter, au moins la victoire est assurée pour les Serpentards. Allez, soyez gentil et laissez la place à de vrais joueurs. »
« Tu penses peut-être que tu me fais peur, mais j'ai entièrement confiance en mon équipe. La tête que tu feras quand on vous écrasera sera ma plus belle récompense, tu peux me croire.» dit-il tout en ponctuant sa phrase d'un sourire triomphant. Ça l'amusait de l'emmerder? Soit, mais qu'il ne le pousse pas trop. Face à lui, Harry n'avait plus tout son self-control.
« C'est ce que nous verrons Potter. » Un profond dégoût apparut sur son visage quand il frôla Harry, et il dû faire appel à toute sa bonne volonté pour ne pas l'attraper par le col et lui briser chaque côte une par une. Ou lui casser les rotules. Difficile de chevaucher un balais quand on n'arrive plus à respirer et se tenir debout.
Il continua à avancer vers le centre du terrain et ouvrit la malle qui contenait toutes les balles. Draco était lui aussi capitaine et attrapeur. A croire qu'ils allaient être en compétition jusqu'à la fin de leurs jours.
Il hurla quelques ordres et tous se réunirent autour de lui. Les épreuves commencèrent et deux heures plus tard l'équipe était formée. Il était certain que la victoire était pour eux. La chance ne serait pas toujours du côté du brun.
Il instaura des séances d’entraînement très intensives. Draco faisait preuve d'autorité et de fermeté. Il était très charismatique quand il dirigeait son équipe. Sa silhouette trônait fièrement au milieu de ses compagnons quand ils volaient. C'était un capitaine respecté et admiré par les Serpentards. Ils n'avaient pas eu un membre aussi investi et doué depuis des années. Ses prédécesseurs étaient tous de grosses brutes qui utilisaient la force et l'intimidation afin de gagner leurs matchs. Pour lui, il était hors de question d'utiliser ces méthodes moyenâgeuses. Il gagnerait loyalement, et alors il pourrait admirer le visage déconfit de son éternel ennemi. Une humiliation dans les règles de l'art. Le soir des entraînements, dans son lit, le blond avait l'impression d'être encore sur son balais tant ses jambes étaient douloureuses et engourdies. Sans parler de sa voix qui déraillait sans cesse à force de crier ses ordres et ses commentaires.
Il adorait voler. C'était la seule chose agréable qui lui restait en ce bas monde. C'était la raison de son investissement. Sans compter l'envie de réduire Harry à un capitaine minable et incompétent.
Ce fut à nouveau le professeur Mcgonagall qui annonça le premier match. Il aurait lieu dans deux semaines entre les Gryffondors et les Serpentards. Une lueur malicieuse brillait dans ses yeux lorsqu'elle l'annonça. Tous attendaient le match avec impatience. Chacun avait choisi l'équipe qu'il voulait soutenir. Beaucoup étaient pour Gryffondor, mais un certain nombre soutenait les serpents. Les forces étaient assez équilibrées et personnes ne savait qui sortirait victorieux. Ce serait un match dont on se souviendrait longtemps, les deux équipes en étaient sûres. Et toutes deux redoublèrent d'efforts lors des entraînements précédent le match.
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Vint le jour tant attendu. Le soleil était bas et la température l'était tout autant. Il ne devait pas faire plus de un ou deux degrés. Le match se jouerait sur la rapidité des attrapeurs à trouver le vif d'or. Les équipes ne tiendraient pas longtemps sous un froid pareil. Tous avaient revêtu leur tenue. Serpentards comme Gryffondors avaient mis leurs pantalons, surmontés de cuissardes protégeant leurs jambes des choques trop violents avec les cognards. Un plastron en cuir leur couvrait le torse, ainsi qu'un casque particulièrement rembourré pour les protéger des coups et du froid mordant. Pour parfaire tout cela, une paire de gants fourrés en peau de dragon. Le tout aux couleurs de leur Maison respective.
Mme Bibine se tenait au centre du terrain et tout Pouddlard avait pris place dans les gradins. Élèves et professeurs, personne ne manquait à l'appel. C'était Michael Corner qui commenterait le match. La pression montait dans les coulisses. Un sifflement retentit dans tout le terrain. C'était le signal. Les deux équipes sortirent de leurs vestiaires respectifs et se dirigèrent vers Mme Bibine. Celle-ci leur fit le speech habituel de début de match. Harry fixait Draco avec une expression féroce. Le Quidditch était son exutoire et il était hors de question qu'il se fasse battre par ce crétin égocentrique. Chacun prit place sur son balais et s'envola au deuxième coup de sifflet. Très vite les cognards commencèrent à passer près des joueurs. Trop près. Neville s'en était rapidement prit un en pleine poitrine. Le souffle coupé pendant quelques instants, il reprit rapidement ses esprits et ne se laissa plus déstabiliser. C'était son premier match et jouer contre les Serpentard avait tout de même quelque chose d'intimidant. Il n'était évidement plus le petit garçon de première année qui se laissait pétrifier par surprise au détour d'un couloir, mais c'était une grande première pour beaucoup d'entre eux. Et Harry voyait bien qu'il en était de même dans l'équipe adverse. Ron exécuta un magnifique double huit* pour repousser le souaffle qui arrivait à toute vitesse vers les buts. Le Quidditch avait quelque chose d'animal, de primitif. C'était exaltant et le cœur d'Harry battait à mille à l'heure. Il guettait le terrain, les gradins, et observait attentivement son adversaire. La moindre petite réaction, le moindre geste pouvait indiquer qu'il avait repéré le vif d'or. Pas plus gros qu'une noix, et d'une vitesse incroyable, il était très difficile de l'apercevoir.
La partie avait commencé depuis presque cinquante minutes et il n'avait toujours rien repéré. A croire que le vif d'or voulait les faire poireauter et se moquer d'eux. Il volait autour de Ron quand celui-ci commença à lui faire part de son inquiétude.
« Toujours pas? » Harry fit signe que non. Il commençait à s'impatienter sévèrement.
« Vieux, je veux pas t'inquiéter, mais ils s'en sortent plutôt bien en face. On commence à geler, et à fatiguer. On ne gardera pas l'avantage plus d'une demi-heure, tu peux me croire. J'ai l'impression d'être face à des trolls, ils sont inépuisables.»
Ritchie et Seamus tentaient de fatiguer l'équipe adverse en faisant des figures complexes, mais malgré leur endurance, ils commençaient également à avoir des difficultés à tenir le rythme. Harry jeta un œil à l'attrapeur de l'autre côté du terrain. Il semblait lassé lui aussi d'attendre un signe de la petite balle dorée. Puis Harry la vit enfin. Elle était là, derrière Malefoy. Lui-même ne s'en était pas rendu compte. Le tout était de garder son calme et ne pas l'alarmer. Il allait tenter une approche. Doucement, il dirigea son balais à l'autre bout du terrain et lança une phrase afin de le distraire.
« Alors Malefoy, on se sent un peu moins confiant ? Ça doit bien faire une heure que tu tournes en rond, t'en as pas marre de ne rien faire pour aider ton équipe ? » C'était une question rhétorique stupide et sans intérêt. Il n'avait pas trouvé mieux. Il s'approchait alors peu à peu de lui quand son ennemi comprit ce qu'il tentait. Alors qu'il s'apprêtait à répondre, il aperçu une lumière dorée voleter derrière lui. Sans se faire attendre il la suivit et piqua vers le sol aussi vite qu'il le pouvait. Harry fit de même, se concentrant sur son objectif. Des voix s'élevèrent dans les gradins. Les supporters s'agitaient. Ils avaient bien compris que le vif d'or avait été repéré. C'était le moment qu'Harry attendait depuis des mois. Il allait leur montrer ce qu'il avait dans le ventre.
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Quand Harry s'était approché de lui, Malefoy n'avait pas compris immédiatement ce qu'il lui voulait. Mais très vite il avait entendu quelque chose derrière lui. Un bruissement presque imperceptible. Potter avait dû repérer le vif d'or et tentait de se rapprocher de lui en faisant diversion -une diversion minable soit dit en passant-. Il fonça sur la balle dorée, suivi de l'autre attrapeur. Il ne pensait plus qu'à faire gagner son équipe. L'attention était sur eux. C'était comme si le monde s'était mit en pause un instant. Puis tout s'accéléra d'un coup. Le vif d'or remonta brusquement, puis vira à droite en direction des gradins des professeurs. Sans hésiter un instant, il fit remonter son balais et suivit la trajectoire de la balle. Potter n'était qu'à quelques centimètres derrière lui. Draco savait parfaitement ce qu'il avait à faire. Soudain, un cognard apparut en face de lui. Derrière lui, il se doutait que son adversaire ne pouvait pas voir ce qui leur arrivait droit dessus. Le blond se pencha sur son balais et descendit d'un mètre, évitant le cognard de justesse, qui en revanche ne loupa pas Harry. La vitesse de la balle et celle de son balais le firent tomber. C'est alors qu'à quelques mètres de la tribune où se trouvaient les Serpentards, Draco saisit le vif d'or entre ses doigts. La paume de sa main tenait fermement la petite boule dorée. Les larmes lui montèrent aux yeux et dans un geste triomphal, il fit un looping arrière avec son balais et fonça vers le sol. Toute son équipe l'acclamait autour de lui. C'était la folie dans les gradins. Des hurlements de joie retentissaient partout, couvrant les cris d'indignation des gryffons. Quand il mit un pied par terre il chancela un instant et présenta le vif d'or à Mme Bibine qui accorda la victoire aux Serpentards. Il aurait voulu narguer Potter, lui mettre le fait accompli sous les yeux et lui rappeler à quel point il était minable et insignifiant, mais ce dernier était tombé dans les pommes. La chute avait été très violente. Des médicomages le transportaient déjà à l'infirmerie.
Ce soir, Draco passerait une bonne soirée en compagnie de ses amis. Pour la première fois depuis longtemps, il était fier de lui. Et pour la première fois de l'année, quelques Poufsouffles et Serdaigles venaient le féliciter. Il avait été majestueux. Draco venait de regagner un peu d'estime parmi les élèves des autres Maisons.
Quand il alla se coucher, il ne se rappela pas du nombre de verres de whisky pur feu avalés, ni des phrases d'admiration que tous lui lançaient, ni même du baiser qu'il avait échangé avec Pansy. Il ne songeait qu'à sa victoire et la tête que ferait Potter demain quand il apprendrait sa cuisante défaite.
A suivre...
*double huit: figure où le gardien serpente très rapidement entre les trois buts pour repousser le souffle.
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